Corolles de reine pivoine
Corolles de Reine Pivoine
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Un lierre en quête d’amour dit au pied de thym :
" Avant que tombe la nuit, j’aurai conté fleurette,
A la plus belle des fleurs qui me tendra la main !
Puis avant le jour, sera mienne mon amourette ! "
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" Cher étranger lui dit le thym, vous êtes osé,
En quelques mots séduire, mes graciles amies!"
" Evidemment répond le lierre, suis ainsi fait,
Pour enlacer les belles, aux corolles jolies !
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" Je regrette pour vous l'audace, et l'idée du mal ! "
"Mais c’est à vous d'être plaint, et si peu chanceux,
Jamais amie frôlerez, pas même doux pétale,
Car si minuscule, beaucoup trop loin des yeux ! "
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C'est ainsi que le lierre, partit vers ses amantes,
Entra dans le monde des pivoines, à porte close,
Ignorant d'autres senteurs, comme subtiles roses.
Attiré par la reine pivoine si charmante !
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Il caressa la dame, sur sa peau de velours,
Ses longs bras saisirent vite la belle,
Il serra à crampons, tel un acte d’amour,
Mais elle déjouât l'assaut en terrible rebelle.
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Il ôta la robe parme comme un ultime affront,
Laissa choir les corolles de cette peau velours,
Le thym ouvrit ses branches, en un tendre giron,
Pour recueillir son amie, sa reine de toujours.
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Le lierre si honteux de son terrible méfait,
Vit la belle s'alanguir dans les bras du thym,
Le lierre à soudain brulé sous l'ardent soleil,
Et la reine s'est éprise de son ami le nain.
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Elle ouvrit un bourgeon pour sa nouvelle robe,
Avoua son fol amour à la boule odorante.
Et morale de l'histoire; on peut être un microbe,
Et séduire sa plus belle d'entre toutes les plantes !
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@ Evanescence
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